On y a tous·te·s joué, mais aujourd’hui c’est plus pour rigoler, La Barbichette a enfin sa compétition internationale et aujourd’hui c’est la finale.

Du rire, de la rage, des cris, des battements de coeurs rythmés par le batteur, et quand le virage se met à chanter, c’est toute l’arène qui va s’enflammer.

Alors qu’en 1936 le Front Populaire s’engage dans la démocratisation du sport du spectacle et de la culture, et ce dans le but de donner vie aux notions d’égalité des chances et de parité, il crée le premier sport spectacle de combat mixte… la BARBICHETTE !

Inspiré du célèbre jeu pratiqué dans les cours d’écoles, rythmé par cette fameuse comptine qui commence par «je te tiens, tu me tiens…» et qui finit par «le premier de nous deux qui rira aura une tapette», la barbichette est un sport de précision alliant maîtrise de soi, finesse et fulgurance.
Le premier candidat rieur se voit ouvrir le bal et se doit d’accepter la première baffe de la compétition. Ensuite, et pour ne pas en rester là, les coups deviendront de plus en plus grandiloquents jusqu’à l’abandon d’un des joueurs…

La Cie des Arracheurs de Dents œuvre dans la rue depuis 2009.Elle a pour rire, dire et jouer, un humour tirant au noir, parfois cynique, politique, désuet et humain, lui permettant de soulever avec légèreté les problématiques contenues dans la carie sociale. 

A travers ses différentes créations, elle cherche à questionner collectivement la sociologie par le plateau en prenant soins de bien ne jamais répondre aux questions posées. Interrogeant le monde qui l’entoure à travers différentes obsessions : la débrouille, l’errance, le désir, l’obsolescence, la violence, l’idéal, l’amateurisme, la fuite; avec l’envie de tendre vers des devenirs minoritaires. Nous souhaitons donner à voir la diversité conflictuelle et la richesse qu’elle représente dès lors que l’on arrête de l’étouffer pour l’anéantir.

Et nous cherchons à partager un point de vue qui fait la part belle aux tremblements de chacun.e qui nous guident, nous informent, nous invitent au désir de vie, d’invention et de lien. Tout ça dans une formelle idiotie que nous souhaitons toujours populaire, d’où la rue, mais aussi le clown, le catch, la fête foraine…

Poussé comme tout le monde par la tendance des 10 dernières années à faire de la médiation culturelle, les arracheurs de dents y ont trouvé un ressort jouissif joyeux et puissant. C’est donc avec plaisir qu’ils donnent des stages et inventent de surprenant prétextes pour faire des trucs avec des gens.