Mathieu Heyraud rencontre successivement le sport, la musique, le théâtre, l’écriture puis la danse. Il intègre en 2002 le Conservatoire National Supérieur de Danse de Lyon.

Danseur-Interprète de 2005 à 2015 au Centre Chorégraphique National de Grenoble auprès de Jean-Claude Gallotta, Depuis 2010, il danse aussi avec Osman Kassen Khelili pour Cannibalisme, faits divers / Festin Final, avec Céline Larrère pour GGGGUTS, avec Caroline Grosjean sur les projets Partition et Dyptique, avec Vidal Bini pour Morituri ou les oies sauvages, et avec Pierre Pontvianne/ cie PARC pour MASS.

Chorégraphe, interprète, improvisateur, pédagogue, le chemin emprunté est son propos. Il privilégie l’expérience à l’objet. Il crée en 2006 la compagnie R/Ô. Avec le spectacle Les papillons sont éphémères (2007), il place l’humain et la relation à l’autre au centre de son travail. La pièce Nature Morte (2010), une réflexion sur la mémoire et la perte d’identité, affirme une théâtralité personnelle et singulière. Bien que son travail ne semblait pas posséder l’insouciance nécessaire à l’énergie d’un bal, il imagine Bal / laB (2011), une expérience entre le spectacle interactif, la performance artistique, et la soirée de bal. Il y affine son regard sur le mouvement du point de vue de la gravité. Dans Les balançoires, trilogie de l’intime (2011-2013), la relation personnelle aux autres, aux objets et au monde devient le sujet central. Dès 2013, la série Rien à déclarer du côté du ciel, projet protéiforme connait une croissance mouvementée, provocatrice d’expériences et de rencontres: avec Ceci est mon Xème jour de création, l’artiste interroge à Avignon la place de son travail dans la ville, avec Expérience 0, il invite le public a réalisé la performance en suivant la partition sonore, avec Expérience du noir, il prive le spectateur de la vue pour une plongée sensoriel dans l’univers de sa création… Il crée en février 2015, le duo pour la scène ou église Rien à déclarer du côté du ciel.

En 2013, il participe au programme de recherche Prototype I à l’Abbaye de Royaumont sous la direction de Hervé Robbe et s’inter- roge sur les espaces propices à l’apparition du chorégraphique. Il est signataire actif de L’Appel.

En 2016, il crée Le Magasin, lieu/laboratoire de permanence chorégraphique au coeur de Saint-Etienne qu’il pratique et performe au quotidien. En janvier 2018, il y crée le feuilleton chorégraphique DISPARITION.

LOCAL co-écrit avec Éloïse Deschemin devient la deuxième extension nomade du projet Le Magasin.

Titulaire du diplôme d’état, il intègre son parcours artistique à son projet pédagogique affinant son acuité au mouvement et déve– loppant un langage corporel personnel. La rencontre et le partage motivent son parcours. Depuis 2016, il est professeur à l’École Nationale supérieur de Théâtre de La Comédie de Saint-Étienne.